Gotthelf, le célèbre écrivain bernois, ne boudait pas son plaisir : il les appréciait dorés, croustillants et fumants. Il décrit dans ses livres ce qu’il entend par de bons röstis. Il n’appréciait pas du tout « les röstis qui laissent échapper des nuages de poussière lorsqu’on ouvre ou ferme la porte », car ces röstis-là étaient bien trop secs ! Les cuisinières qui lésinaient sur le saindoux faisaient, selon lui, des économies de bouts de chandelles.
A l’origine les röstis étaient composés de reste de pommes de terre bouillies consommées en potage la veille, cuites à la poêle au petit-déjeuner en forme de galette. Actuellement la recette de base se compose uniquement de pommes de terre précuites à l’eau la veille, puis râpées et cuites dans du beurre… ou du saindoux ! Il y a en effet un grand débat en suisse entre les deux cuissons. On peut rajouter du lard ou des oignons, un œuf ou encore du Gruyère AOP suisse. Ils se dégustent souvent avec de l’émincé de veau à la zurichoise ou simplement avec une salade verte.